Les révoltés du Toblerone (épisode 30)

Où l'on commence à recoller (un peu) les morceaux...

Suite à l’arrêt du Grand Bazart, l’ancien lien ne fonctionne plus, voici donc une copie de l’article original.

Publié le 18 mar 2011 , dans : A la une,Les revoltés du Toblerone,Roman

Résumé: Paris récupère une mallette de barres chocolatées, Pascal est bien puni.

Paris appuya sur les différentes barres, dans un ordre apparemment aléatoire, mais probablement très réfléchi, à certains endroits, et pas à d’autres, en faisant quelques discrets mouvements de poignet de temps à autre. Et puis il y eut un clic, et le fond de la mallette se souleva, révélant un nouveau compartiment, nettement plus austère.

Des documents, toutes sortes de documents.

« C’est bien, affirma Paris. Ils ont prévu deux exemplaires. Ce qui prouve qu’ils te font confiance. »

George n’osa pas intervenir, mais se sentit très vaguement flatté.

« Bien, avec ça nous allons pouvoir nous mettre à jour.

- Mais, dis-moi, Paris, n’aurait-il pas été plus simple que ce soit la personne qui vient nous chercher qui nous informe, ou au pire nous confie cette mallette?

- Non. Il faudrait avoir suffisamment confiance en cette personne, et ce n’est pas le cas. Au départ, ce devait être un agent entièrement fiable, mais une hôtesse m’a informé qu’il y avait eu changement de programme.

- L’agent qui vient nous chercher n’est pas entièrement fiable?

- Non, enfin disons qu’à sa manière il l’est, mais il travaille aussi pour nos ennemis…

- Un agent double?

- Double, triple, quadruple, disons multiple, ça évitera de compter…

- Je ne comprends pas. Si vous savez qu’il est aussi tordu, pourquoi ne pas vous en débarrasser?

- Pourquoi? Mais parce que c’est un excellent élément! Il suffit juste de faire attention à ce qu’on lui dit… »

La soute s’ouvrit, et la lumière entra. Lara se recroquevilla derrière une énorme valise, et attendit quelques secondes. Il y eut un peu de bruit, et puis encore plus, et puis moins, et puis un peu de calme.

Lara se dit qu’elle n’aurait pas énormément d’occasions, et que c’en était sûrement une. Elle se redressa, habitua partiellement ses yeux à la lumière, se déplaça dans un premier temps de valise en valise, pour ne pas se laisser surprendre.

Mais non, il n’y avait personne. Les employés devaient faire une pause. Ou alors ils avaient été appelés ailleurs. C’était le moment.

Elle sortit complètement de la soute, se laissa tomber au sol, et roula sur le tarmac, l’arme au poing.

Constatant qu’il n’y avait toujours personne et qu’elle faisait toutes ces acrobaties pour rien, elle se releva, rangea son arme, et marcha tranquillement vers le terminal.

Comme un seul homme, Paris et George refermèrent leur dossier et les remirent dans la mallette. Paris ferma le compartiment caché, puis ferma la mallette, et la confia à George:

« Tiens, ce sera plus crédible si c’est toi qui la porte. »

George prit la mallette sans un mot, et tous deux se mirent en marche vers la sortie. Puis George osa une question:

« Paris… On m’a bien donné le double de ton dossier, ou bien on m’a fait une blague?

- Pourquoi demandes-tu ça?

- Je ne sais pas, ça paraît quand même difficile à avaler… L’ambassadeur des Etats-Unis enlevé à la sortie d’une boîte échangiste par Brad Pitt, Will Smith et Janet Jackson, préalablement hypnotisés par le Président de la République Française, ça ressemble tellement à un canular…

- C’est pourtant ce qui s’est passé. Mais ces infos datent déjà de quelques heures, j’aimerais bien connaître les derniers développements. Ah, attention, j’aperçois notre hôte… Alors, George, et cette recette de tarte au potiron?

- Euh… Pardon? Ah… Oui… Je comprends… Hum… Délicieuse, mais je crois que je préfère la recette de ma grand-mère…

- Celle qui habitait le Minnesota? »

A ce moment-là, Eric vint à leur rencontre:

« Excusez-moi de vous interrompre, je suis M. Besson. Nagui m’a envoyé vous chercher. Vous avez fait bon voyage? »