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Chez Fifi

On trouve de tout ici, suivant mon humeur. De la création plus ou moins littéraire, de la politique (dans un sens relativement large), de la vie quotidienne, des réminiscences du passé. Parfois c'est tellement long que c'est en plusieurs parties. J'aime le mélange de genres, donc on est en droit de s'attendre à tout. Enfin, c'est à espérer...

La mort de Donald Duck

Publié le 29 Juin 2012 par Fifi in Le Grand Bazart

Mois difficile, pas de mort à choisir de façon flagrante. Et quand on voit tout ce qui tombe en juin (où là, on a plutôt l'embarras du choix), on se dit que vraiment c'est mal fichu.

Après pas mal de tergiversations internes, j'ai fini par opter pour celui-ci. Et puis s'est développé une idée, petite au départ, puis de plus en plus ambitieuse.

Et puis finalement, on accouche laborieusement d'un article (paraissant le 29, soit trois semaines après la date "normale") qui ne me paraît pas indispensable.

J'ai trop hésité entre diverses formes. J'avais envisagé des vers, mais j'ai eu peur que ça ne passe pas. Si je n'ai plus confiance en mes idées, aussi, où va-t-on?

 

 

 

Suite à l’arrêt du Grand Bazart, l’ancien lien ne fonctionne plus, voici donc une copie de l’article original.

 

 

 

La mort de Donald Duck

Publié le 29 juin 2012 , dans : A la une,Le mort du mois

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A la mort de Donald Duck, tout Disneyworld a tremblé.

Mickey s’est réveillé en sueur, seulement pour se rendre compte que son cauchemar était plus plaisant que la réalité.

Daisy a voulu tester si le noir amincissait vraiment, ou si tout cela n’était qu’une rumeur complotiste de plus.

Minnie est restée plongée dans son miroir, et a fini par s’y noyer.

Riri, Fifi et Loulou sont restés abrutis devant leur téléviseur, même après avoir compris qu’ils étaient un de trop pour pouvoir refaire « Beavis et Butthead ».

Picsou a pleuré en regardant son or.

Les Rapetou ont aidé une vieille dame à traverser la rue.

Mort361

A la mort de Donald Duck, le monde entier a tremblé, plongé dans un deuil international de durée indéterminée.

Les ventes d’antidépresseurs ont triplé.

Les bourses se sont effondrées.

Aux quatre coins du monde, pourtant sphérique, des émeutes se déclenchèrent. Des vieillards furent démembrés, des enfants dévorés, des femmes écartelées.

De gigantesques processions s’élancèrent des temples, églises, synagogues, mosquées et autres lieux de culte. Elles se croisèrent poliment, en se saluant d’un coup de chapeau.

Tous les vilains petits canards se sont sentis déboussolés, même s’il leur suffisait d’un cygne.

Mort362

Donald Dunn avait beau être un bassiste renommé, avec un nom pareil, il pouvait difficilement se faire surnommer autrement.

Sa gloire musicale fut conséquente, mais comme souvent chez les bassistes, ce fut surtout localisé au strict monde de la musique.

Malgré tout, il a  eu droit à sa petite part de célébrité mondiale, au moins pour un petit moment.

Juste parce qu’en tant que bassiste des Blues Brothers, il joue dans le film éponyme de l’inénarrable John Landis. Et qu’il y déclare « Nous avons suffisamment de puissance pour transformer de la pisse de chèvre en carburant ».

Arrêtons-nous un moment, si vous le voulez bien, sur cette phrase, et réfléchissons aux conséquences. N’est-ce pas le rêve secret de tout écologiste?

Et pensons aux éleveurs du Larzac, ou aux légionnaires désoeuvrés… Quel recyclage!

De là à dire qu’un apôtre du développement durable nous quitte, il n’y a qu’un pas, que je ne franchirai évidemment pas, non mais pour qui me prenez-vous?

Mort363

Or, donc, Donald « Duck » Dunn est mort le 13 mai 2012.

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